Située sur la côte ouest de l’île du nord en Nouvelle-Zélande, la Waipoua forest a la particularité d’abriter les deux tiers des kauris adultes encore sur pied dans le Northland, après l’abattage de 96% d’entre eux entre les XIXe et XXe siècles. Waipoua, qui signifie « forêt des pluies nocturnes », est depuis juillet 1952 un sanctuaire de 9 000 ha où près de 300 espèces de végétaux s’épanouissent dans un écosystème exceptionnel.
Le sanctuaire des kauris
Après une nuit passée dans un camping du Cap Reinga, nous reprenons la route direction Waipoua forest, histoire de faire une pause avant de rejoindre Auckland.
C’est ici que l’on peut notamment admirer Tane Mahuta (Dieu de la forêt) qui est le plus grand kauri au monde (on trouve des variétés de kauris en Australie, Nouvelle-Guinée, Malaisie, Fidji, Vanuatu, Nouvelle-Calédonie et les îles Salomon).
Avec 51 m de hauteur et 13,77 m de circonférence, il aurait environ 1 200 ans et daterait donc de l’époque de Charlemagne ! Dans la mythologie maorie, c’est lui qui sépare la terre-mère (Te Papa Ruanuku) du ciel-père (Rangi Nui) au début de la création afin de faire jaillir la lumière et la vie. Il est donc particulièrement sacré, et une fois à son pied, mythe et réalité semblent se rejoindre… Il paraîtrait que les réalisateurs du film Avatar s’en soient inspirés pour leur arbre-village de Pandora ! Situé à 5 mn de marche de la SH12, on y accède par un sentier sur pilotis afin de protéger ses racines très fragiles.
Un peu plus loin, Te Matua Ngahere (Père de la forêt) est moins grand (30 m tout de même) mais bien plus âgé, près de 2 000 ans, peut-être même plus! Ce serait l’un des plus vieux arbres au monde après les séquoias de la côte ouest des Etats-Unis (qui nous avaient déjà impressionnés !)
Un peu plus loin sur les sentiers annexes vivent d’autres magnifiques arbres adultes, dont Yakas Kauri (l’accès au sentier était fermé lors de notre passage) et les étonnantes Four Sisters. Il s’agit de 4 kauris qui ont poussé les uns à côté des autres de façon très rapprochée, se faisant alors nommer les “Quatre sœurs”.
Laver ses chaussures pour protéger la forêt
Les racines des kauris, qui poussent souvent dans des endroits marécageux, sont tendres et molles afin de pouvoir s’imprégner d’eau. Malheureusement, cela les rend particulièrement fragiles : elles absorbent ainsi aisément les maladies, et sont très sensibles lorsqu’on leur marche dessus. Les kauris sont donc très vulnérables et beaucoup sont morts suite au passage répété de l’homme… C’est pourquoi afin de les protéger, des sentiers ont été aménagés sur des passerelles en bois et des portiques sont installés à l’entrée et à la sortie de la forêt pour que l’on puisse nettoyer ses chaussures (avec un produit mis à disposition). Ceci afin d’éviter de transmettre des maladies par les racines. Je ne sais pas si c’est vraiment efficace mais au moins vos chaussures sont propres!
Après cette petite pause détente au milieu de la forêt, il était temps de reprendre la route, direction Auckland, la dernière étape de notre voyage en Nouvelle-Zélande ! Nous y arriverons après 5 h de route en comptant une pause déjeuner très agréable devant la plage de Hokianga.
Après consultation de l’application CamperMate, on décide d’aller au « Paparoa Motor camp », à 100 km, les avis ne sont pas terribles mais c’est le moins cher… 30 NZD pour un site avec électricité. Finalement, le site n’a rien d’exceptionnel mais c’est correct.