Lifou est l’île la plus étendue de l’archipel des îles Loyauté. Sa superficie de 1150 km2 est équivalente à celle de la Martinique et malgré ses 21 000 habitants, nous étions la plupart du temps seuls au monde.
Plages immaculées, falaises escarpées, forêts profondes, grottes immenses… Lifou – ou encore Drehu en langue locale – offre une variété de paysages spectaculaires.
La côte, entaillée de baies longues et profondes, allie avec grâce les longues plages de sable blanc, les falaises tranchées dans l’ancien récif et les fonds coralliens aux couleurs magiques. L’intérieur de l’île, vaste plaine édifiée sur l’ancien lagon, est recouvert de denses forêts tropicales propices à la randonnée.
Nos 4 jours à Lifou
Après la découverte de l’île des Pins, c’est en avion que nous rejoignons Lifou via Nouméa.
Transfert île des Pins – Nouméa – Lifou
Le taxi qui doit nous déposer à l’aéroport de l’île des Pins pour notre vol de 9h10 est en retard. Il passe nous chercher à 8h25 alors qu’on doit normalement être à l’aéroport 1h avant ! Un peu de stress pour nous qui ne sommes pas encore habitués à l’ambiance « à la cool » des îles.
Finalement, nous arriverons à temps et l’avion partira même 10 minutes en avance avec un Chek-in hyper rapide. Si tous les vols étaient aussi rapides ce serait cool !
Nous atterrissons à Nouméa vers 9h30, l’ami de Steph vient nous chercher et nous emmène au marché de la Moselle puis nous balade en voiture dans les environs.
Nous retournons à l’aérogare à 13h pour notre vol en direction de Lifou prévu à 14h. C’est un tout petit aéroport. Un café à l’étage vend des cigarettes mais pas de Duty Free… cette fois-ci à l’enregistrement des bagages, le gars nous dit qu’il y a un petit excédent bagage (c’est 12 kg max), on s’arrange pour enlever le duvet de Steph et le mette dans mon sac cabine. C’était passé à l’aller sur l’île des Pins, ça dépend de qui est à l’enregistrement…
Nous arrivons 40 minutes plus tard à Lifou et partons récupérer la voiture réservée la veille chez Loca V juste en face l’aéroport. N’ayant plus de Twingo, il nous fait la Clio au prix de la Twingo, un geste que l’on apprécie vu l’état de la voiture qui n’est pas de première jeunesse ! On n’aura jamais eu une voiture de location aussi pourrie surtout pour le prix ! Mais au regard de celles qu’on a croisées, il semblerait que nous soyons déjà chanceux qu’elle ait eu des portières et un pare-brise !! ?
Afin de visiter l’île dans son intégralité et d’en savourer chaque recoin, il est indispensable d’être véhiculé.
Bref, on avait déjà fait un bout de route en direction de notre hébergement réservé lui aussi la veille mais on se rend compte qu’on a oublié le contrat du coup demi-tour mais le type est parti à Wé, le centre ville, il faut attendre son retour… Au bout de 20 minutes, il finit par arriver, on prend le contrat et direction l’hébergement situé à 1h de l’aéroport. Sur la route, on s’arrête à la seule épicerie ouverte ce dimanche pour prendre de quoi manger le soir. Nous attendrons le lendemain pour faire plus de courses au Korail moins cher que les épiceries.
Nous arrivons à notre hébergement la Petite Baie vers 17h. Nous sommes accueillis par Annette et sa ribambelle de chiens. Elle nous montre notre chambre et WC/douche privés attenants à la chambre. Tout est très propre et il y a une cuisine où l’on peut se faire à manger. Juste au fond du jardin, se trouve une petite plage privée. Nous sommes au bout du monde, seuls sur une jolie petite plage déserte, au fin fond d’une île en Nouvelle-Calédonie. Tout serait parfait avec du soleil et quelques degrés en plus…
Que voir / Quoi faire à Lifou ?
Le lendemain matin, on a un peu le moral dans les chaussettes ou dans les tongs ! Car depuis hier le temps n’est pas terrible et ça risque de durer… Nous sommes arrivés à Lifou, une île qui regorge de plages paradisiaques mais sous la grisaille et la pluie, c’est moins fun… Du coup, on essaye de trouver d’autres activités mais sur une île quasi déserte en basse saison, ce n’est pas facile.
Sculpture et vanille
On a quand même fait la connaissance de Edmond Hace, un sculpteur talentueux mais surtout jovial et accueillant. On a aussi fait un petit tour à la Maison de la Vanille et en découvrant la complexité du processus de fabrication, on comprend maintenant pourquoi la vanille et ses dérivés sont si chers ! On en profite pour faire quelques courses au Korail.
Plages de Luengoni et Chateaubriand
Nous découvrons les plages de Luengoni et Chateaubriand, quelques églises, temples. Nous faisons un tour au Cemaid (l’office de Tourisme de Lifou) mais il n’y a personne pour nous accueillir. L’île est déserte.
On nous avait parlé d’un parc à tortues dans le sud vers Xodre mais en arrivant sur place, aucune indication, un habitant nous dit que ce n’est pas la saison.
Bien que notre contrat de location nous interdise de prendre des gens en stop, nous ne pouvons ignorer ces auto-stoppeurs sur le bord de la route. Cela nous a permis de faire de jolies rencontres et d’autres plus mémorables ! On se souviendra longtemps de ce gars un peu bizarre, dont on ne saura jamais s’il avait perdu la raison à cause de l’alcool ou d’une maladie, de son odeur loin, bien loin, du frangipanier et du moment de solitude quand le gars derrière rigole tout seul, se met à chanter et te parle à quelques centimètres du visage avec ses chicots pourris !
Falaises de Jokin, snorkeling à la baie de Jinek et plage de Peng
Pour notre 3ème jour à Lifou, nous nous réveillons toujours sous un ciel couvert. Nous partons quand même direction le nord de l’île aux falaises de Jokin, hautes de 45 mètres. On devine les dégradés de bleu qui doivent être magnifiques sous un beau ciel bleu. Ici se trouve le Gite Faré Falaises qui est vraiment au bord des falaises.
On part ensuite à la baie de Jinek, réputé pour être un excellent spot de snorkeling. Le ciel est toujours couvert, il y a même quelques gouttes, alors mouillés pour mouillés, on se jette à l’eau avec nos palmes, masques et tubas (acheté au Decathlon de Nouméa deux fois plus cher qu’en France).
2 parcours de PMT sont proposés et balisés par des bouées, on les suivra plus ou moins. On a vu pleins de jolis poissons variés et colorés, du corail, un véritable aquarium à ciel ouvert ! Et finalement, l’eau était bonne.
Nous partons ensuite voir l’église Notre Dame de Lourdes accessible à 200 m du parking. L’église n’a rien d’exceptionnel mais il y a une jolie vue sur la Baie de Santal et la baie de Jinek.
Petit arrêt au ponton de Easo. Puis direction ensuite la plage de Peng, magnifique, là encore on imagine le potentiel par beau temps.
Nous sommes sur la côte ouest et ça se sent car il y a mois de vent, la mer est calme. On se balade, ramasse des coquillages et allons voir 500 m plus loin sur le chemin qui longe la plage, un atelier de sculpteur sur bois de Santal qui fait des sculptures avec le bois, des bijoux avec la nacre et les coquillages.
Sur le chemin du retour, arrêt devant une maison en tôle aux couleurs du drapeau français. On trouve sur l’île de Lifou, beaucoup d’églises et temples de styles différents et beaucoup d’habitations, surtout les toits, sont aux couleurs de la mer, bleu turquoise. Beaucoup de chiens le long de la route aussi.
Finalement, en 2 jours, nous avons fait le tour de ce que nous avions prévu de voir mais en prenant en compte le fait que la mauvaise météo nous a empêché de profiter pleinement des plages…
Kiki beach
Située au nord-ouest de l’île, il s’agirait d’une plage sauvage et peu fréquentée. Pour y accéder, il faut se garer au fond du terrain de foot de Xepenehe (prononcer « chépénéhé« ), demander l’accès au proprio et payer 500 F/pers. L’accès à la plage se ferait en 30 minutes de marche dans la forêt, au sol corallien (chaussures fermées conseillées).
Toujours à cause du temps, nous avons renoncé à Kiki beach car payer pour ne pas en profiter, on trouvait ça dommage. D’autant plus que les gens nous avaient parlé de 500 F/pers mais sur le guide du Globe Trotteurs de l’office du Tourisme, c’est noté 1000 F…
En tout cas, sur Lifou, la voiture est vraiment indispensable ! Car les sites d’intérêt sont assez éloignés les uns des autres, il n’y a pas grand monde. Nous avons croisé que très peu de touristes et aucun en stop.
Ici, comme sur l’île des Pins, chaque personne que tu croises en voiture te salue. La vie est simple, modeste, pas de superflu, juste l’essentiel.
Marché de We
Pour notre 4ème jour à Lifou, nous partons au marché de We qui a lieu les mercredis et vendredis de 6h à 11h. C’est tout petit, les habitants y vendent leur petite production de légumes, fruits, spécialités de plats fait maison.
Nous déposons une dame en stop au centre médical puis nous partons acheter du pain à Korail où nous retrouvons le fameux gars du stop que l’on esquive !
Malgré la pluie, nous décidons de retourner sur la plage de Peng qui nous avait bien plu la veille.
On y accède en voiture par un petit chemin au milieu de la forêt. On aura le droit à quelques éclaircies et même un peu de soleil pendant quelques minutes. Petite baignade, farniente et retour à l’hébergement pour un apéro sur la plage. Sur le retour, nous reprenons 2 gars en stop qui sont étonnés qu’on les prenne car d’habitude les touristes ne prennent personne en stop.
Le lendemain matin, nous quittons Lifou pour rejoindre une autre île des Loyautés : Ouvea. Les prévisions météorologiques ne sont toujours pas terribles mais bon, on fera avec. ?
Notre hébergement à Lifou
A la Petite Baie – 23 890 F (soit 200 €)
Au milieu de la tribu de Joj, au Sud de Luengöni, Annette vous reçoit en bordure du lagon dans une case traditionnelle, une paillote ou deux petits bungalows situés près de sa maison.
Nous avions un des bungalows avec WC et douche privés attenants à la chambre. Tout est très propre et il y a une cuisine où l’on peut se faire à manger. Juste au fond du jardin, il y a une petite plage privée.
Budget 4 jours à Lifou
Au total, sur nos 4 jours passés à Lifou, nous avons dépensé 77 221 F soit env. 645 € (avion + hébergement + location voiture/essence + nourriture).
Pour info, 4 jours de location voiture chez Loca V : 23 320 F (env. 195 €) + 4000 F (env. 33 €) d’essence pour 533 km parcouru.
Découvrez notre itinéraire de 1 mois en Nouvelle-Calédonie.
Et ben, vous n’êtes pas zoreilles pour rien vous ! Vous avez passé la moitié de l’article à vous plaindre ! Essayez de voir le verre à moitié plein la prochaine fois, et surtout, ne revenez plus chez nous 😉
Eh bien, quelle agressivité ! Heureusement que les kanak que l’on a rencontré étaient plus accueillants ! 🙂 Nous sommes navrés que tu ais eu le sentiment que nous passions notre temps à nous plaindre dans cet article car ce n’est absolument pas le cas. Au contraire, en relisant bien notre article, tu y trouveras pleins de choses positives. Notre seul regret à Lifou fut la météo car même au Paradis, il peut ne pas faire beau. Et tu admettras que c’est toujours plus agréable de profiter des plages et des balades sous le soleil que sous la pluie. Après, que les choses soient claires : nous ne sommes pas une agence de voyage. Notre but n’est donc pas de peindre un tableau idyllique de chaque destination mais bien de partager notre ressenti et nos expériences qu’elles soient positives ou négatives. Alors, oui, la voiture que nous avons eu sur Lifou n’était clairement pas de 1ère jeunesse et si nous l’avons noté c’est que le prix était pourtant assez élevé. Mais c’est une vérité : tout est beaucoup plus cher en Nouvelle-Calédonie qu’en France. Bien sûr, cela s’explique logiquement par de nombreux facteurs mais il nous semble important de le mentionner pour que les futurs voyageurs savent à quoi s’attendre. Les coutumes, les habitudes, la façon de vivre sont différentes dans chaque pays, chaque culture et il nous tient à cœur de partager la vérité. Maintenant, à posteriori, ce que l’on retiendra de Lifou, ce n’est pas le mauvais temps ni l’état de la voiture qu’on a loué mais bel et bien la beauté des paysages, la douceur de vivre, l’authenticité et les magnifiques rencontres que l’on a pu y faire comme partout en Nouvelle-Calédonie.
Nous y avons retrouvé un ami de Steph qui est Kanak et originaire de Maré et qui nous a expliqué beaucoup de choses sur la culture kanak et aussi sur ce fameux clivage entre kanak et zoreilles. l’effort de compréhension doit se faire dans les 2 sens. 😉
En tout cas, ceux qui nous connaissent et qui nous suivent savent très bien que nous sommes loin d’être des râleurs intempestifs et j’espère que tu le comprendras toi aussi au regard de ces explications.
Et saches que les zoreilles espèrent bien revenir un jour 😉
Dommage que vous mettiez deux fois la photo de l’île Sainte-Marie à Nouméa en disant que c’est Lifou… Du coup, il y a d’autres erreurs?
En effet, merci pour cette remarque ! Nous avons corrigé l’erreur. Pas toujours facile de faire le tri parmi nos milliers de photos et il peut arriver qu’on s’y perde ! Mais rassure-toi, c’était la seule petite erreur. 😉
Moi j’ai bien aimé ❤️👌bonne continuation dans vos futurs aventures dans différents lieux je pense que c bien de découvrir beaucoup endroit et de les faire partager à d’autres personnes afin de partager nos vos connaissances culture et bien plus encore sur le dialogue interculturel ☺️